L’étape du timbre, de la sonorité, qui est liée musicalement mais qui touche l’unisson. Il y a trois cordes par note. Il faut que ces trois cordes soient accordées à la même fréquence. Or on dispose d’une marge de manœuvre quand on accorde ces trois cordes. On peut faire en sorte que le son s’épanouisse ou se referme. On peut obtenir un son un peu stérile, ou au contraire avoir quelque chose de beaucoup plus ouvert, coloré, lumineux, avec plus d’harmoniques, une meilleure projection du son. C’est donc l’expérience et la capacité de l’accordeur à s’adapter à chaque instrument qui permettront de sentir quelle est cette marge de manœuvre afin que cela reste dans la justesse mais avec quelque chose qui vive. Je considère que c’est la partie la plus difficile dans l’accord mais aussi la plus intéressante parce qu’elle est microscopique.